Le projet de Patrimoine culturel d’Aceh après le tsunami

1. Contexte et origines

Banda Aceh est la capitale provinciale et la plus grande ville de la région d’Aceh, en Indonésie. Elle est située dans la partie occidentale de l’île de Sumatra qui fait elle-même partie de l’archipel de l’Indonésie, connu depuis des siècles pour le caractère vibrant de sa culture, de son art, de son architecture et de son histoire sociale. La ville était connue précédemment comme Bandar Aceh ou Ville d’Aceh, mais après l’occupation hollandaise, en 1873, elle échangea son nom pour Kutaraja ou « le fort du roi ». Après l’indépendance de l’Indonésie, elle se nomma à nouveau Banda Aceh, nom qu’elle conserve de nos jours. En tant que capitale de la province, Banda Aceh est devenue le centre de l’administration du gouvernement provincial ainsi que le centre des activités économiques, politiques, sociales et culturelles de la région.

Le but du projet est d’évaluer l’état du patrimoine culturel d’Aceh après le désastre et la manière dont on pourrait procéder à sa réhabilitation lors d’une étape postérieure. Il souhaite contribuer aux actions stratégiques de la réhabilitation du patrimoine culturel et tirer des leçons potentiellement utiles pour des situations similaires dans le monde entier.

Le but du projet est d’évaluer l’état du patrimoine culturel d’Aceh après le désastre et la manière dont on pourrait procéder à sa réhabilitation lors d’une prochaine étape. Il souhaite contribuer aux actions stratégiques de la réhabilitation du patrimoine culturel et tirer des leçons potentiellement utiles pour des situations similaires dans le monde entier.

L’énorme raz-de-marée et tsunami de l’océan indien du 26 décembre 2004 qui cingla la province d’Aceh, Indonésie, a été l’un des plus grands désastres de l’histoire connue. Aceh a souffert des pertes massives de vies, de propriétés, d’infrastructures et d’environnement naturel. D’une part, il existe le besoin urgent de reconstruire les zones détruites sans parler d’aborder les problèmes sociaux et économiques qui requièrent une solution. Le danger dans ce processus de reconstruction est que les anciennes constructions au précieux passé historique et culturel disparaissent, suite au besoin de reconstruction et de restauration du tissu urbain des villes et des villages. Le projet Patrimoine culturel Aceh après le tsunami vise à remédier à cette situation.

2. Les champs d'intervention

Les principaux domaines d’action sont l’éducation, la sensibilisation citoyenne, la recherche, la conservation, le travail en réseau et la construction de capacités.

  • Éducation et sensibilisation citoyenne : en organisant des expositions photographiques, des circuits patrimoniaux, des ateliers d’architecture, d’histoire et de patrimoine culturel et des publications pour sensibiliser les citoyens tels que des affiches, des brochures et des catalogues de photos anciennes.
  • Recherche : des recherches et des études sur l’architecture, l’histoire et le patrimoine culturel.
  • Le travail en réseau : en participant à des réseaux sur ce thème, à des programmes d’échange culturel, à des séminaires, des ateliers et des expositions au niveau local et international.
  • Construction de capacités : en organisant et en participant à des programmes internes et externes dans le but de progresser dans la gestion, le travail en réseau et le leadership par rapport aux participants, de manière interne comme externe.
  • Conservation : des fouilles archéologiques, le développement de propositions en vue de la conservation de bâtiments, en participant à l’entretien des constructions et des gisements patrimoniaux.

3. Développement et caractéristiques

Le projet a été lancé et promu par Yenni Rahmayati, Directeur exécutif d’Aceh Heritage Community Foundation (AHC), avec l’aide de Lestari Heritage Network, situé à Penang-Malaisie (connu antérieurement comme l’Asia and West Pacific Network for Urban Conservation ou AWPNUC). Ce réseau a connecté l’AHC avec des agences de donnants étrangers et internationaux ainsi qu’avec d’autres organisations patrimoniales hors d’Aceh, dans des pays tels que le Japon, la Suisse, les Pays-Bas ou Singapour. Les acteurs fondamentaux de ce projet sont, pour la plupart, les jeunes et les étudiants de l’université locale. Leurs trajectoires sont diverses, comme l’architecture, l’économie, l’histoire, le génie civil, etc. D’autre part, des seniors et des professionnels ont participé au projet en tant que conseillers ou collaborateurs. Les principaux membres et alliés du projet sont Lestari Heritage Network, Nara Machizukuri Center-Japon et l’Asia Research Institute-Singapour. Plusieurs formes de contributions et de partenariat ont été menées à bien à propos de ce projet, tels que des contributions d’expériences, la collaboration dans une recherche commune, des programmes d’échange ou des activités de captation de fonds.

Lorsqu’une ville souffre un désastre, elle ne doit pas compter uniquement sur les professionnels. Y impliquer le maximum de jeunes est le principal actif pour la reconstruction durable de la ville et de la communauté. Il ne faut pas trop attendre du gouvernement, plutôt engagé dans des tâches d’aide humanitaire liées aux besoins de base tels que la santé, le logement, l’éducation, la récupération économique, etc. Il est préférable d’obtenir l’aide du réseau de collaborateurs existant, y compris le fundraising.

Le projet a créé des produits réels que les impliqués ont utilisés dans le processus de reconstruction d’Aceh après le désastre. Les principaux produits sont l’inventaire complet des bâtiments patrimoniaux et des gisements après le tsunami, des rapports de recherche, la publication de brochures, de catalogues, d’affiches et de calendriers. En outre, le projet a augmenté la conscience de la communauté, surtout quant à la protection que les jeunes doivent apporter au patrimoine, en les adaptant aux compétences et aux capacités pour de futures tâches de conservation et de sauvegarde. Le projet constitue aussi un exemple actuel de la manière dont le patrimoine d’aujourd'hui peut s’avérer un instrument important pour la reconstruction des villes et des communautés après un désastre. Ce modèle peut être utilisé et appliqué dans le futur dans d’autres zones de catastrophes dans le monde entier. Les principales caractéristiques du projet abordent les concepts suivants.

4. Impacts

Si c’était à refaire, nous donnerions plus de place à l’implication des jeunes et nous étendrions les zones de couverture des projets.

Le projet nous a apporté de précieuses leçons. Lorsqu’une ville souffre un désastre, elle ne doit pas compter uniquement sur les professionnels. Y impliquer le maximum de jeunes est le principal actif pour la reconstruction durable de la ville et de la communauté. Il ne faut pas trop attendre du gouvernement, plutôt engagé dans des tâches d’aide humanitaire liées aux besoins de base tels que la santé, le logement, l’éducation, la récupération économique, etc. Il est préférable d’obtenir l’aide du réseau de collaborateurs existant, y compris le fundraising.

5. Informations relatives

Site web du projet : http://www.lestariheritage.net/aceh/

Cette fiche a été rédigée par Yenny RAHMAYATI, directrice exécutive d’Aceh Heritage Community Foundation.

Contact: yenny.rahmayati(at)gmail.com

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Le projet de Patrimoine culturel d’Aceh après le tsunami